L’hermine revêt son manteau d’hiver
Certains d’entre nous ont eu la chance d’apercevoir dans leur jardin une fusée blanche, bondissant dans la végétation avec une agilité et une rapidité époustouflantes. Dans nos régions, pendant quelques jours seulement, l’hermine se montre ainsi, furtivement, le temps d’un saut.
Elle fait partie de ces nombreuses espèces dont les populations ont été pratiquement anéanties par la folie des hommes. Combien d’hermines pour une toge royale ? En Belgique, apercevoir aujourd’hui un petit périscope surgir des hautes herbes est devenu un moment rare et privilégié. Olivier Embise et Pierre Strijckmans, auteurs complices de Rendez-vous derrière chez nous, ont pu profiter de ce instant de grâce fugitif et fragile.
Saviez-vous ce qui provoque le changement de couleur de son pelage? C’est une température proche de zéro degré. Le froid a pour conséquence l’arrêt de production de mélanine qui pigmente les poils. Ainsi elle troque sa fourrure brune pour une tunique blanche qui se confond avec la neige. Seul le bout de sa queue conserve un plumet noir.
Le rythme cardiaque d’une hermine peut dépasser les 400 pulsations à la minute. De ce fait, elle doit ingérer par jour l’équivalent de plus de 50 % de son poids. C’est ainsi qu’un individu de 120 g peut chasser quotidiennement trois à huit campagnols, soit plus d’un millier de rongeurs en une année. Elle devrait, tout comme le renard, être considérée comme un précieux allié des agriculteurs.