L’Ardenne ancestrale, un ouvrage étonnant !
Tous un jour nous avons rêvé de découvrir une cité oubliée, un monde perdu, une civilisation disparue. Certains sont allés parfois très loin pour en rechercher. Pourtant, tout près de chez nous – de chez vous – Ardenniens, Celtes, Romains, Francs, ont laissé derrière eux des vestiges manifestes. L’isolement de ces vestiges au fond des forêts ardennaise et gaumaise amplifie leurs mystères, et bien des interrogations demeurent à propos des civilisations qui les ont construits et dont nous sommes, quelque part, les héritiers. Ce livre s’attache donc à vous faire découvrir ce riche passé qui affleure partout, se dévoile au fil des paysages et des lieux-dits, pour tout à coup, sous l’effet d’une vision, ressusciter grâce à notre imaginaire.
La photo de couverture intrigue
Où a-t-elle donc été prise ? Une telle vue près de chez nous, cela en intrigue plus d’un ! Ce site géologique, légendaire et archéologique remarquable, est pourtant un but de promenade particulièrement prisé. En effet, situé près du carrefour de Croix-Rouge, entre Étalle et Virton, tout le monde dans la région connaît… le Trou des fées !
Au départ du carrefour, on accède au trou par un sentier qui, après avoir franchi un ruisselet, atteint un gros mamelon sablonneux flanqué, ici et là, de rochers de grès abrupts et friables. Dans l’un d’eux s’ouvre une cavité profonde – vrai souterrain – qui, chambrettes après couloirs, débouche 15 m plus loin. Seul un enfant, ou un adulte agenouillé, peut s’aventurer dans cet antre, le plafond n’excédant pas 1,20 m de hauteur.
Ce qui surprend le visiteur, c’est le nombre élevé de graffiti en tous genres qui ornent les entrées du trou et les rochers proches. Si la majorité de ces gravures sont contemporaines, d’autres, beaucoup plus anciennes, permettent de rattacher ce site au vaste ensemble rupestre du grand-duché de Luxembourg. La présence de ces différentes figures – à laquelle s’ajoutent quelques découvertes archéologiques : hache polie, éclats de silex, débris de poterie – confirme l’occupation de ce site durant la préhistoire et la protohistoire.
Le premier livre du jeune photographe Benjamin Lesage
C’est accompagné de Jean-Luc Duvivier de Fortemps, écrivain de la forêt d’Ardenne, que Benjamin Lesage a pénétré pour la première fois dans cette cavité. Jeune photographe talentueux, Benjamin est pourtant d’abord passionné d’exploration… urbaine ! Ses terrains de jeu favoris ? Des maisons, hôpitaux ou théâtres abandonnés. Il a su très tôt développer sa passion de la photographie ainsi que son indépendance artistique. Aujourd’hui, il parcourt l’Ardenne à la recherche de ces lieux interdits, oubliés des humains et hantés par le temps. À travers son objectif, il capture l’un de ces longs instants avant de repartir comme il est venu. Un talent qu’il a su mettre au service de sa collaboration avec Jean-Luc Duvivier : en forêt comme dans les bâtiments désaffectés, le jeune photographe se plaît à arpenter les espaces pour en deviner l’histoire, avec ou sans grand H.
« L’Ardenne ancestrale » de Jean-Luc Duvivier de Fortemps Benjamin Lesage est disponible en librairie et sur notre e-shop.