Dix ans à capturer la nature sauvage africaine

Philippe Moës publie un 12e ouvrage. « Quintessence Africa » réunit dix ans de clichés d’animaux et paysages des quatre coins du berceau de l’humanité.

A 48 ans, Philippe Moës n’a jamais oublié l’Afrique, un continent qui l’a vu naître et grandir. À un point tel que plus de 30 ans après l’avoir quittée, le photographe naturaliste nassognard lui consacre un ouvrage. Quintessence Africa vient de paraître aux Editions Weyrich et est déjà son douzième livre sur la nature sauvage. « Mais celui-ci est différent des précédents, en ce sens qu’ils avaient tous une connotation locale, alors que je dédie celui-ci à l’Afrique », souligne Philippe Moës. « Je suis né et ai vécu au Congo jusqu’à 15 ans. Lorsque je suis arrivé ici, cela a été un choc, avec le bitume partout et le temps gris. Je me suis mis à faire de la photographie, ce qui m’a permis de fuir la déprime. Je ne suis pas retourné en Afrique pendant 20 ans. Puis j’ai gagné un grand concours international et 2 billets d’avion pour l’Afrique du Sud. Le virus de l’Afrique m’a repris. J’y vais régulièrement. J’encadre des photographes via une agence parisienne pour laquelle je travaille. »

50 000 clichés

Autant dire qu’il a eu tout le temps de mitrailler sa faune et ses paysages. « Pour “Quintessence Africa”, j’ai effectué une sélection, uniquement de nature sauvage, à partir d’un stock de 50 000 images, fruits de plusieurs voyages étalés sur 10 ans dans de nombreux pays», en Namibie, au Kenya, en Afrique du Sud… confie Philippe Moës. « Il y a 168 pages et une photo par page, voire une seule panoramique sur 2 pages. Il s’agit principalement de photos d’animaux, tels par exemple des félins, hippopotames ou singes. On trouve aussi quelques paysages. Et des silhouettes noires sur fond blanc rythment le livre toutes les 4 pages. Pour le reste, ce sont des images couleurs qui correspondent à ma sensibilité. »

Einstein, Victor Hugo

Une citation accompagne par ailleurs chaque image. « À l’exception de quelques textes personnels, je reprends principalement de courtes citations philosophiques, toujours positives de personnalités, peu importe leur culture ou confession, comme Einstein, Victor Hugo ou le Dalaï Lama », précise Philippe Moës. « La citation colle toujours à l’image. Je n’ai pas publié certaines photos, parce que je ne trouvais pas de citation en adéquation et inversement. Quant au choix du titre, Quintessence fait allusion à plusieurs choses, mais c’est surtout la quintessence par rapport aux textes, qui renvoient à l’essentiel de l’existence. »

Article écrit par Benoît Gueuning pour L’Avenir de Luxembourg, 13/10/20.

« Quintessence Africa » de Philippe Moës est disponible en librairie et sur notre e-shop :

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