Weyrich repart tel le Phénix

Un peu plus de deux mois après l’incendie qui a ravagé son hall, la maison d’édition a fait réimprimer des ouvrages et sort de nouveaux titres.

Tel le Phénix renaissant de ses cendres, les éditions Weyrich prennent un nouvel envol deux mois après l’incendie accidentel ayant ravagé son hall de stockage, à Longlier (Neufchâteau), dans la nuit du 19 au 20 mars.

La maison d’édition chestrolaise avait perdu l’ensemble de son stock. Mais l’éditeur Olivier Weyrich avait annoncé vouloir vite rebondir, grâce notamment à l’intervention de l’assurance. Avec une priorité, réimprimer les nouveautés. Les imprimeries avec qui Weyrich travaille ont été sollicitées. Le propriétaire des bâtiments, puisque la maison d’édition est locataire, entend aussi reconstruire.

Comme un signe, les éditions Weyrich ont voulu une allusion au phénix. Un dessin de l’oiseau mythique est apposé au coin d’une page dans les titres dont les exemplaires ont été perdus dans l’incendie mais qui ont été réimprimés. Depuis deux semaines, les libraires sont aussi réapprovisionnés. « Impossible évidemment de tout réimprimer et des choix doivent être posés au cas par cas », explique Olivier Weyrich. Outre les nouveautés, d’autres ouvrages plus anciens ont été réimprimés. « Il s’agit de titres dont nous ne pouvons pas nous passer, poursuit l’éditeur. C’est le cas par exemple du Mook 1944 dont le nouveau numéro sort en ce mois de juin. Une personne pourrait avoir envie de commander les anciens numéros pour avoir la collection complète. Mais suite à l’incendie, nous n’en avions plus en stock. »

Une quarantaine de titres ont déjà été réimprimés ; ce qui fait plus de 40 000 exemplaires. L’ensemble de la collection « La Traversée » a aussi été reconstituée.

« Il n’y avait plus rien »

D’autres ouvrages anciens ne seront par contre pas réimprimés. « Nous avions des titres qui marchent bien comme Congo Pays Magnifique mais datant, relève Olivier Weyrich. Au lieu de choisir de l’avoir à nouveau, j’ai proposé à l’auteur de le repenser pour sortir une édition actualisée. »

Avec un stock refait, la maison d’édition devait encore pouvoir l’entreposer. Et ce le temps qu’un nouveau hall soit reconstruit à côté des bureaux qui ont, eux, été épargnés. Coup de chance malgré out, les éditions ont pu louer un ancien garage, idéal pour un hall, à 300 mètres à peine de ses bureaux. Et c’est là que les premières réimpressions ont été livrées dès avril à un rythme soutenu.

« Lorsque nous avons prix possession des lieux, il faut bien se dire qu’il n’y avait rien puisqu’aucun livre n’a été sauvé, confie Frédéric Pirlot,commercial et responsable du stock, au pied des rayonnages remplis de bouquins fraîchement sortis de presse. J’ai perdu 3 kg car c’était sportif. Je me souviens qu’un camion est arrivé un samedi. Il y avait 13 palettes à décharger et je l’ai fait avec le chauffeur. »

Mais les éditions Weyrich n’ont pas seulement veillé à retrouver les livres perdus. Le calendrier éditorial a aussi été honoré avec de nouvelles sorties. Comme Orval. Regard d’enfance du Frère Bernard-Joseph de l’abbaye d’Orval, illustré de photos de Cécile Bolly.

Sébastien Etienne
Source : Article du 4 juin 2021 – L’Avenir

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