Un meurtre à Clochimont
Dans son premier roman, Thierry Lefèvre, professeur et journaliste, a choisi de transporter ses lecteurs dans l’Ardenne natale de ses grands-parents.
Le roman
Dans sa fiction policière qu’il situe à Clochimont, près de Bastogne, il fait usage d’un style simple mais efficace qui laisse planer le doute, dans l’esprit du lecteur comme du commissaire Henry chargé de l’enquête, sur l’identité du meurtrier de Clothilde, la sacristine.
Que s’était-il passé dans cette église de campagne, dans ce village apparemment sans histoire, ce lundi-là au petit matin ? Pour le commissaire Henry, il ne pouvait s’agir d’un accident. Comment un cierge de cette taille aurait-il pu tomber seul ? Un courant d’air ne pouvait avoir la force de réaliser un déplacement d’air suffisant pour l’envoyer sur le crâne de la victime. Un individu avait clairement utilisé ce cierge comme arme. Mais pourquoi ? Cette dame semblait sans histoire.
Lorsque nous avons demandé à Thierry Lefèvre d’où lui venait l’idée d’un roman policier, il nous a répondu que ce choix s’était naturellement imposé à lui. En effet, depuis plusieurs années, l’auteur avoue être baigné dans les séries et films policiers. L’idée d’écrire sa propre histoire, basée en Ardenne, lui est donc apparue comme une évidence.
S’il utilise l’Ardenne comme cadre, c’est pour rendre hommage à sa région. L’auteur se dit ancré dans ses racines ardennaises et il pose l’« aspect terroir » de son roman comme étant à la base de son travail. Il a ainsi parsemé son roman de villages réels et de noms de famille courants dans nos vallées. Mais attention, « toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite, si ce n’est mon père André, réellement menuisier de son état », confie d’entrée de jeu l’auteur. Ainsi, l’église du village, qui est au centre de l’intrigue, ou son café sont des inventions.
Mais le roman n’est pas que pure fiction. Il est basé sur des sujets d’actualité contemporains dans notre région tels que les droits de chasses. Des références à l’Histoire de la région, comme la bataille des Ardennes, et au comportement « typiquement » ardennais sont également bien présentes. En effet, comme le commissaire Henry le fait remarquer,
Les Ardennais, c’est quand même un peuple spécial, bien difficile à cerner et aussi loquace que les Corses.
Sans vous en dévoiler plus, nous vous invitons à vous plonger irraisonnablement dans Un meurtre à Clochimont, lecture qui vous permettra entre autres de découvrir des personnages attachants. Et qui sait, peut-être auront-nous la chance d’en retrouver certains dans d’autres histoires clochimontoises ? Cela, c’est à vous, lecteurs, de nous le dire…
Interview de l’auteur
On te connaissait journaliste mais pas enquêteur ! Comment est née cette idée de roman polar/terroir ?
Pour l’aspect polar, je suis bercé depuis quelques années par les séries et les films policiers. Après avoir joué le jeu de l’enquêteur devant ces récits, j’ai décidé de me lancer dans l’écriture de la propre histoire. Pour l’aspect terroir, c’est en fait la base de mon travail. Je suis un Ardennais ancré dans ses racines. Je ne pouvais éviter de retourner dans l’esprit et les villages ardennais. Cela me semblait une évidence. Mais ce n’est pas pour cela que les non-Ardennais ne s’y retrouveront pas…
Clochimont est-il un village réel ou imaginaire ?
C’est effet un petit village dans la commune de Vaux-sur-Sûre, à deux pas de Bastogne. On est donc au cœur de l’Ardenne. Mais tout ce que je raconte n’est que pure invention. Il n’y a jamais eu d’église à Clochimont et pas plus de café… J’ai donc tout créé d’après les histoires que mes grands-parents et mes parents m’ont expliqué… mais aucun n’est personnage n’est réel, sauf une petite allusion à la mon papa. Il ne faut donc pas ouvrir ce livre en pensant retrouver des gens connus… Et il s’avère aussi, au de l’actualité, toujours bien contemporain car « Un meurtre à Clochimont » parle aussi des droits de chasse et des liens avec les autorités…
Est-ce que nos lecteurs peuvent s’attendre à une suite ? Les personnages de ce premier roman sont sympathiques, on s’y attache…
Une suite…. Il ne faut pas dévoiler l’histoire, mais certains personnages ne peuvent revenir… Mais il se pourrait bien qu’on retrouve ce village, mais dans un autre style d’histoire. Les personnages sont typés et on pourrait avoir envie de les revoir, mais Clochimont regorge d’autres personnages que l’on pourrait rencontrer dans d’autres histoires… Et puis il faut voir si le lecteur a envie de retourner à Clochimont.
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