Sur les traces de la I. SS-Panzerkorps
Suivons le parcours des pires soldats fanatisés de l’Histoire militaire, mais guerriers redoutables.
Il est des retraites qui peuvent se transformer tout aussi bien en déroute qu’en victoire. Lorsqu’il est obligé de rompre le combat à la fin de la campagne de Normandie, le I. SS-Panzerkorps est placé devant cette alternative. Presque encerclés dans la poche de Falaise, ses hommes n’ont que très peu d’espoir de s’échapper. Cependant, la qualité de son encadrement, la cohésion et la motivation propre à cette armée prétorienne sont autant de facteurs qui peuvent la sauver du désastre. Pour s’en sortir, ils vont devoir franchir à pied six cents kilomètres de territoire hostile en étant talonnés par deux groupes d’armée mécanisés. Mission impossible ?
Non, à cœur vaillant rien d’impossible ! Qu’ils soient aujourd’hui connus comme les pires soldats fanatisés de l’Histoire militaire, il n’empêche que les combattants de la Waffen SS ont démontré pendant cette retraite qu’ils demeurent à tout instant des guerriers redoutables. Nous allons suivre leur parcours.
Quand ils reçoivent enfin l’ordre d’évacuer la Normandie, un véritable chemin de croix les attend. Entre ces derniers jours du mois d’août et la première semaine de septembre, chaque engagement apporte son lot de pertes. Les effectifs s’érodent pour arriver sur la Meuse avec une poignée de vétérans. Là, ils vont devoir mener leur ultime combat. C’est celui que nous avons décidé de présenter à travers notre road-book. Il était en effet impensable de retracer l’entièreté du périple accompli tant il est long. Nous avons donc choisi cet engagement emblématique, car il est mené dans les pires conditions qui soient. En se redressant sur la Meuse, ils ont dans leur dos l’un des mouvements de guérilla les plus ardents que les forces allemandes ont du affronter sur le front ouest. La Résistance ardennaise leur réserve en effet un accueil de choix, harcelant sans cesse leurs lignes de communication. Les exactions de l’été perpétrées par la Sipo-SD ont attisé une haine féroce de l’occupant. Les deux camps ne vont pas se faire de quartier. Tandis qu’ils doivent avoir des yeux dans le dos, les SS doivent garder leurs armes braquées vers les rives de la Meuse où ils sont assaillis par la 9th Infantry-Division.
Il n’y a guère de situation tactique plus inconfortable. Le I. SS-Panzerkorps ne disposant plus que de quelques blindés et une poignée de fantassins va être en mesure de contenir les assauts furieux des GI’s. Il va falloir qu’une unité de la Wehrmacht au nord laisse passer les Sherman de la 3rd Armored Division qui vont venir les frapper sur leurs arrières pour qu’ils lâchent enfin prise.
Battu certes, mais pas vaincu par ce baroud d’honneur lui permettant de sauver une part de ses effectifs, le I. SS-Panzerkorps va être à même de revenir en décembre 1944. Sa haine des partisans se fera durement sentir ! Ils n’auront rien oublié !
Hugues Wenkin
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