Roman-fleuve et fresque liégeoise étonnante

Bernadette De Rache est une auteure inconnue du monde littéraire, toutefois, passionnée de littérature et de théâtre, elle a monté plusieurs spectacles dans le cadre de son travail d’enseignante. La fille sur le banc est son premier roman, publié dans la belle collection Plumes du Coq. Il s’agit d’un texte fort, captivant, qui ne lâche pas ses lecteurs avant la dernière page !

Bernadette De Rache, votre nouveau roman raconte l’histoire d’une jeune fille, mais aussi celle de deux amants singuliers, n’est-ce pas ?

En effet, mon personnage, une enseignante tout fraîchement retraitée habite un appartement qui donne sur la place la plus animée de sa ville, la place Cathédrale pour les Liégeois… Un matin, en descendant faire son jogging, elle voit quelqu’un assis sur le banc en dessous de chez elle. Elle s’en étonne car il fait très froid. En s’approchant, elle se rend compte que c’est une jeune fille et qu’elle est morte. Entre elle et le commissaire de police chargé de l’affaire va se nouer une relation d’autant plus étrange qu’ils traversent, tous les deux, une période difficile de leur vie et que vingt-cinq ans les séparent.

Il était intéressant de décrire la relation improbable entre une femme de presque soixante ans et un jeune homme de trente-cinq. L’une est retraitée de l’enseignement, aime la littérature, la musique et le bon vin. L’autre ne connaît que son travail, le sport et sa famille… Deux mondes qui vont se heurter au travers d’une enquête difficile à un moment où leurs vies privées mettent à mal leurs certitudes.

En toile de fond de votre histoire, les lecteurs découvriront un petit monde étonnant plein de double-jeux, de faux-semblant…

J’ai fait évoluer mes personnages dans le milieu très bourgeois d’une petite ville de province. Un milieu où tout le monde se connaît, fréquente les mêmes écoles et s’intéresse aux mêmes événements cultuels. Cela m’a permis de décrire, avec un œil un peu ironique, les performances et installations artistiques lorsque nous visitons une exposition. Derrière la façade immaculée de ce petit monde se cachent souvent des passions humaines. Cela m’amuse de faire tomber les masques !

Pourquoi avoir attendu si longtemps pour vous mettre à l’écriture ? C’est si bien réussi…

J’ai toujours écrit. Mais j’ai aussi, très tôt, dû gagner ma vie tout en m’occupant de mes enfants. Comme enseignante d’art, j’ai développé de nombreux projets qui, en plus de mes cours, me prenaient beaucoup de temps : j’ai monté des pièces de théâtre, créé des décors, imaginé des jeux de rôles… Ce n’est qu’une fois retraitée que j’ai pu me consacrer à l’écriture, aux voyages et à mes petits-enfants.

Avez-vous d’autres projets ?

Toujours ! J’aimerais écrire la suite de ce roman car je me suis attachée aux personnages et il sent qu’ils n’ont pas encore tout dit. J’aimerais parler du quartier où je suis née : l’Outremeuse, en y mettant en scène des personnages vivant lors de l’assainissement du site et de la création de la nouvelle urbanisation. J’ai aussi en tête un scénario qui se passerait dans la ville de Redu et qui parlerait du pouvoir des livres… Ce n’est ni l’énergie ni l’imagination qui me manquent, je l’avoue ! (rires)

Le premier roman de Bernadette De Rache  est disponible en librairie et sur notre e-shop : 

Partager :