Regains, la collection à la mémoire vive

Pour un éditeur, la réédition peut être un véritable sujet, voire un enjeu éditorial. Chez Weyrich, considérant l’intérêt de textes de qualité parus autrefois, et ne pouvant se résoudre à les voir sombrer dans l’oubli, une nouvelle ambition s’est lentement profilée : leur consacrer une collection à part entière. C’est ainsi qu’en 2016 naissait ‘Regains’.

La vraie qualité demeure, et se révèle même parfois, avec le temps. Cela se vérifie évidemment aussi pour les auteurs et certains de leurs livres. Dès lors, pourquoi priver le public de textes qui ont encore tant à lui offrir et qui répondent à ses attentes ? Pourquoi risquer de voir ces récits se perdre ? Pourquoi condamner au silence ces témoins d’autrefois ? Voyant le succès de certains titres réédités un peu au hasard des opportunités, les rassembler désormais sous une même enseigne semblait plus valorisant, grâce à une nouvelle collection ayant son visage et sa personnalité propres. Le format, les spécificités de la couverture et de l’intérieur une fois choisis, restait à lui trouver un nom. Un nom qui évoque à la fois le terroir, la résilience, la patience du temps et la qualité de ses promesses. C’est ‘Regains’ qui fut choisi.

C’est pourquoi, à l’intérieur de chaque exemplaire, en face de la page de titre, ce petit texte donne le ton : « Les regains sont ces herbes qui repoussent après une fauche. C’est aussi ce qui ressurgit au regard quand on pensait l’avoir perdu. Cela désigne enfin le retour d’un intérêt qui paraissait décliner. »

‘Regains’ se veut une collection diversifiée. Romans, nouvelles, témoignages, contes… Le point commun sera toujours la qualité de la plume et l’intérêt du récit pour l’éclairage qu’il apporte sur une époque, sur un art de vivre, sur un imaginaire ; sur le comment et le pourquoi de choses et d’événements qui ont construit nos racines. Une collection qui se refuse à perdre le fil de la mémoire ; une mémoire commune à toute une région.

Par les ambiances qu’il fait vibrer, par les gestes perdus qu’il ressuscite, par les lieux qu’il évoque, par le rythme du temps auquel il invite, chaque titre convoque émotions et réflexions. Une sorte d’humus où puiser la force, l’intelligence ou la créativité indispensables au défis bien réels et bien contemporains qui parfois nous assaillent ; où savourer simplement le plaisir d’une douceur de vivre oubliée.

Jusqu’ici, huit titres ont paru :

  • Au pays de mon père, d’Omer Marchal, 2016
  • Les affamés, de Francis André, 2016
  • La Dame du Pont d’Oye, de Pierre Nothomb, 2016
  • Le Renard à l’anneau d’or, de Nelly Kristink, 2017
  • Gaume, de Jean Mergeai, 2018
  • Cinq histoires de bêtes pour mes cinq fils, d’Adrien de Prémorel, 2018
  • Le roi des contrebandiers, de Christophe Ryelandt 2024
  • Dure Ardenne, Arsène Soreil, 2024

Aujourd’hui, la série continue à s’enrichir, à s’étoffer et à réjouir son public. Comme les titres précédents, ceux à venir veilleront à présenter et préserver la richesse et la diversité de notre patrimoine littéraire. Et, pourquoi pas, à nous inspirer par un voyage dans le temps !

Un article signé Baudouin Delaite

La collection Regains est disponible en librairie et sur notre e-shop :

Partager :