Les témoins d’acier tome 2 est disponible !

Un guide convivial, pratique et facile à emporter sur le terrain

À l’origine de notre projet, nous avions répertorié dix épaves de chars ayant réellement participé à la bataille des Ardennes. Soucieux de valoriser notre patrimoine ardennais, nous voulions réaliser un guide convivial, facile à emporter sur le terrain. Ces considérations pratiques nous ont imposé le format du premier tome, ne laissant la place suffisante que pour traiter en profondeur cinq témoins d’acier. Nous savions donc dès le départ que si le succès de la formule était au rendez-vous, le projet d’un second opus sur le sujet viendrait tout naturellement.

D’emblée, en séparant en deux le projet, nous avions choisi de traiter deux aspects de la bataille d’une manière transversale. Le premier tome accompagnait les amateurs d’histoire dans le flux et le reflux des armées allemandes. Le second, quant à lui, vise à capturer le moment précis où l’initiative change de camp et les raisons profondes de cette inversion.

Le trajet et les cinq engins que nous vous proposons de découvrir se prêtent très bien à cet exercice. En lisant nos différents chapitres, vous comprendrez bien vite que dans la guerre moderne où les batailles voient l’engagement de centaines de milliers d’hommes, le sort des combats ne peut plus être déterminé par l’héroïsme de quelques soldats, tels les « mâles alpha », qui ont fait les grandes heures de la mythique guerre de Troie. En 1944, les héros n’ont plus qu’une influence marginalisée sur le déroulement des engagements. Ils laissent la place à des considérations bien moins romanesques. Au XXe siècle, ce sont les concepts tactiques et les systèmes de combat interarmes qui font la différence. L’efficacité des courants de pensée et la capacité des officiers à les mettre en œuvre décident désormais du vainqueur. C’est sous cet aspect et par des cas concrets que nous vous proposons d’appréhender les racines de la victoire américaine.

Il y a tout d’abord une vision systémique de l’adversaire qui est mise en œuvre. Les troupes de l’ennemi sont vues comme un tout cohérent qu’il s’agit de désarticuler. Une armée est faite de moyens de combat, mais elle est entièrement dépendante de ses lignes de communication et d’approvisionnement. En prenant la métaphore du corps humain, les unités en premières lignes sont les muscles, les ongles et les dents de l’adversaire. Les lignes de communication en sont les artères. Il y a moyen de briser un ennemi en lui taillant dans la chair ou en lui limant ongles et griffes. Cette démarche guerrière virile, se résumant à un face à face coûteux, ne va pas se matérialiser sans générer de sévères pertes dans les deux camps. Si, par contre, l’un des belligérants dispose du moyen de rompre les artères de son ennemi sans craindre des coups en retour, la victoire peut être obtenue à un prix bien moindre. Et c’est précisément ce que les Américains vont faire en capitalisant sur leur supériorité aérienne pour interrompre le ravitaillement des troupes germaniques. Ils vont parvenir à atrophier les muscles des hordes nazies en leur coupant les vivres et en particulier en fermant le robinet du carburant. Faute de ce précieux liquide, les troupes allemandes vont se retrouver réduites à l’impuissance. C’est précisément ce qu’il s’est passé à La Gleize et sur les hauteurs de Dinant. Si elle ne bloque pas totalement la progression, l’interruption temporaire du ravitaillement va gêner considérablement les opérations projetées par le III. Reich. La 2.SS Panzer-Division «Das Reich» va, de son côté, être beaucoup perturbée par les impondérables générés par l’aviation alliée.

Les témoins d'acier 2Au niveau du matériel, la bataille voit également s’affronter deux visions différentes du char d’assaut. Où les Allemands ne jurent que par des monstres caparaçonnés, lourdement armés et manquant de mobilité sur les petites routes ardennaises, l’armée américaine oppose un char polyvalent, plus léger, fiable, ultramobile et sans cesse amélioré. Dans ce combat de David contre Goliath, les Sherman vont l’emporter sur les Panther et autres Tiger. Plusieurs contingences vont se liguer pour donner ce résultat surprenant au premier abord. Il y a en particulier le terrain de notre magnifique campagne ardennaise, vallonnée et boisée à souhait, qui limite le champ de tir à un maximum de cinq cents mètres. À cette distance, la différence de puissance offensive et de cuirassement dont bénéficient les engins allemands est pratiquement inhibée. En outre, la situation tactique favorise les Alliés. Pendant la première phase de la bataille, les Sherman combattent en défensive et peuvent s’embosser en profitant d’un repli de terrain protecteur. Idéalement positionnés, ils peuvent attendre leurs adversaires débouchant de la brume et les prendre par surprise et de flanc, où leur protection est moins épaisse. Leur nouveau canon de 76,2 mm leur donne alors la capacité de faire un carton. Enfin, la mobilité opérationnelle très supérieure du char moyen US lui permet de paraître au bon moment et à l’endroit parfait pour frapper un adversaire en panne sèche, pris en flagrant délit d’impuissance à un moment où il ne s’y attend pas.

La démonstration vous perturbe? Vous croyez toujours dur comme fer à la supériorité sans égale des fauves du Reich! Alors, suivez-nous sur les routes et constatez par vous-même que le plus puissant des ennemis peut être terrassé s’il n’a pas pris la mesure des atouts réels de son adversaire et s’il ne compte que sur sa force brute !

 

« Les témoins d’acier 2 » de Hugues Wenkin et Christian Dujardin est disponible en librairies et sur notre e-shop au prix de 22 €.

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