La Belgique face à la police secrète de la Wehrmacht 1940-1944

Non, la Seconde Guerre mondiale n’est pas l’affaire des historiens d’antan. La nouvelle génération s’est emparée, avec succès, de la thématique pour livrer des études majeures, avec un regard nouveau, des pistes et des sujets inédits. Comme les historiens belges Louis Fortemps et Vincent Gabriel. Auteurs de ce document publié aux éditions Weyrich, La police secrète de la Wehrmacht en Belgique. L’ouvrage replonge le lecteur au coeur des années de fer et de feu dans une Belgique soumise à la terreur orchestrée par l’occupant. Avec une barbarie tout aussi terrible que celle pratiquée sur le front de l’Est. Les auteurs racontent l’histoire et les méfaits commis par la terrible police secrète de la Wehrmacht, la GFP (pour Geheime Feldpolizei, police secrète). Bien moins connue que la terrible Gestapo, de sinistre mémoire, mais non moins abominable dans le traitement réservé aux adversaires de l’Allemagne nazie.
Basé sur l’étude d’archives belges et allemandes, ce livre constitue une première dans l’édition francophone. Avec l’histoire, l’évolution et les méthodes de la GFP depuis 1940 jusqu’en 1944.

Dès le début de l’occupation allemande en Belgique, la GFP est utilisée pour restaurer l’ordre et contrer les actes commis par la Résistance et les espions. Au prix d’une violence qui est allée crescendo jusqu’en 1944. Année de la Libération mais aussi des actes de répression les plus terribles. Nombreux furent les réseaux à tomber, sous le coup de dénonciations et de tortures de Résistants. L’ouvrage n’est pas avare en témoignages glaçants liés aux méthodes utilisées pour faire parler les malheureux tombés entre les mains des nazis.
Des actes de barbarie qui n’ont pas donné lieu à de grands procès après guerre. Comme le précisent les auteurs, seuls 19 membres de la GFP ont eu à répondre des crimes commis. Une page noire de l’histoire qui infirme, une fois encore, cette volonté affichée par certains de présenter la Wehrmacht comme moins « sale » que la SS.

Une lecture parfaitement résumée dans la préface rédigée par le professeur Emmanuel Debruyne, « cet ouvrage nous permet de mieux comprendre la violence qui s’établit entre occupants et occupés lors des conflits. Une exploration du passé qui se doit d’être mise en parallèle avec l’agression russe en Ukraine. »

Une critique signée Philippe Degouy

« La police secrète de la Wermacht en Belgique (1940-1944) » de Louis Fortemps et Vincent Gabriel est disponible en librairie et sur notre e-shop :

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