À chaque battement de nos cœurs vaillants
Hugo est un petit garçon de 10 ans. L’âge de toutes les promesses et de tous les possibles qu’offre la vie. Il est joyeux, curieux de tout, plein de vivacité et d’humour, passionné de chats et de judo. Sa petite sœur, ses parents et lui forment une famille souriante. Jusqu’à ce jour où l’impensable, le non-sens et l’insupportable prennent tout le monde de court. On découvre que Hugo souffre d’un mal irréversible et incurable qui le ronge peu à peu. Lâchement et inéluctablement.
Ce parcours, André Füzfa, la papa de Hugo, a décidé de le raconter. Avec des mots justes, aimants et superbement simples. Avec tact et pudeur aussi. Bien sûr, il nous parle de l’espoir et de la lutte acharnée contre ce mal. Ceux de Hugo, les siens, ceux de toute une famille et ceux de la médecine. Bien sûr, il ne nous cache pas combien cet espoir est cruellement nié par cette maladie qui gagne chaque jour un peu plus de terrain.
Mais ce qu’il nous dit surtout de son fils, c’est son courage de l’acceptation, sa maturité, son humour et son amour plus grands que la maladie. Il nous explique combien son enfant, conscient et lucide, porte toute sa famille. Avec vaillance et sérénité. Avec une force inouïe. Et même, par moments, avec joie. Une joie de vivre toujours intacte, inébranlable. Des moments savourés précieusement qui aident André Füzfa à dépasser les brûlures de la colère, de la révolte, du doute et du désespoir.
C’est aussi parce qu’il parvient à surmonter l’insupportable qu’André Füzfa nous bouleverse. Certes, ce drame nous ébranle. Mais la grandeur d’âme et la dignité avec lesquelles ces événements sont vécus nous impressionnent tout autant. Rien n’est pire que perdre un enfant. Transcender ce pire, poser des mots et parvenir à cette paix, cela témoigne de qualités humaines rares, fortes. C’est pourquoi l’histoire de Hugo nous nourrit également. Curieusement, si l’on ressent une profonde compassion envers Hugo et sa famille, on leur exprime aussi autant de gratitude. Car à la lecture de ce livre, on se sent petit, démuni mais jamais écrasé. La vaillance de l’un, la résilience des autres nous grandissent. Définitivement.
Il faut aussi souligner – plus prosaïquement – la grande qualité d’écriture de ce livre. Trouver les mots et les dispositions adéquates pour exprimer l’indicible n’est à la portée du premier venu. Cela requiert une sensibilité particulière qui permette d’entrer en intelligence avec la vie, ses bonheurs et ses drames, et avec les gens qui la composent. Retranscrire tout cela avec des mots mesurés, idoines, c’est tout un art. André Füzfa nous montre ici qu’il est aussi un vrai, un grand auteur.
Baudouin Delaite
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