1914-1918 : L’héroïsme des Belges
Une collection de 4 livres inédits signés Hugues Wenkin !
L’épopée du fort de Loncin
Quand la Belgique est plongée malgré elle dans l’enfer du premier conflit mondial, elle le fait avec une armée bien mal préparée. Elle est en fait en pleine réorganisation. Considérant notre pays comme un petit poucet sur l’échiquier européen, nos puissants voisins n’imaginent pas à quel point le poids de l’armée belge va peser dans la bataille. Si les tranchées de l’Yser sont restées dans toutes les mémoires, la résistance de la place forte de Liège est tombée dans l’oubli de la conscience belge.
Évoquer la résistance de Liège ne pourrait se faire sans parler du fort de Loncin, haut lieu de mémoire de la combativité belge. Il est impossible de ne pas parler du général Leman, l’inspirateur de cet esprit. Les hasards de la guerre ont lié l’officier et la fortification pour les faire entrer dans notre roman national. Au final, la place forte de Liège est tombée et sa résistance n’a pas perturbé d’un pouce le plan de concentration allemand. Elle a été écrasée sous les obus d’un calibre qui n’existait pas au moment de sa mise en service. Mais, chers lecteurs, avec quel panache ne l’a-t-elle pas fait ? L’esprit qui anime alors les défenseurs des forts est empreint d’un patriotisme puissamment ancré, de la conscience du bon droit et d’une abnégation au sens premier du terme. Un tel sacrifice conscient et consenti serait-il encore possible de nos jours ?
Se rendre à Loncin, c’est se plonger dans l’atmosphère de ce terrible été 1914. Il faut se rendre sur la superstructure et voir cette tourelle massive, soufflée comme un fétu de paille, pour retomber à l’envers. Ensuite, se retourner pour comprendre que l’épais béton qui la soutenait a été pulvérisé. Comprendre ensuite que sous ces blocs impressionnants gisent trois cent cinquante soldats belges. Ils n’ont jamais été retirés des décombres. L’endroit est devenu une nécropole nationale où ils reposent. L’ensemble des dégâts infligés permet d’emblée de mesurer les forces infernales mises en œuvre pour la première fois dans l’histoire. La somme de ces expériences ne vous laissera pas indifférents et vous aurez envie d’en savoir plus. Que ce modeste ouvrage puisse non pas répondre à toutes vos questions, mais susciter en vous l’intérêt de vous rendre sur place, de visiter le musée et de vous recueillir devant ces héros, pères de famille qui ont fait leur devoir et ont donné leur vie pour leur patrie. Votre patrie !
Vivre et mourir sur l’Yser
Comme toutes les armées engagées dans le premier conflit mondial, l’armée belge est forcée de se retrancher. Accrochée au dernier morceau de territoire belge qu’elle peut défendre, elle s’installe derrière l’Yser. Ce choix lui est imposé par les réalités stratégiques de l’heure. Le secteur est particulièrement insalubre. Il est le plus inconfortable de tout le front ouest. L’eau est omniprésente et augmente encore les difficultés du soldat belge déjà confronté à bien des vicissitudes : un armement incomplet et suranné, des tenues mal adaptées et usées jusqu’à la corde, un adversaire très bien équipé pour la guerre de position, etc.
Conséquence de cette impréparation tactique à la guerre moderne, l’année 1914 se termine par un hiver de souffrances et de privations. Si les généraux se demandent comment en sortir, les soldats, quant à eux, doivent s’adapter pour survivre. Quelle que soit leur nationalité, les difficultés et les privations vont être les mêmes.
Les nécessités de la vie quotidienne ainsi que les dangers encourus sur un front statique sont les mêmes pour tous les soldats, qu’ils soient Belges, Allemands ou Anglais. Cette situation particulière oblige le soldat à vivre et à se battre au même endroit parfois pendant quatre ans. Si, dans certains secteurs calmes, une routine s’organise avec les moyens du bord, dans d’autres, les cadavres s’amoncellent, obligeant les combattants à vivre dans une terrible promiscuité avec la mort. De plus, au fur et à mesure de l’évolution des armements, les tactiques s’adaptent. Chacun des belligérants cherche, par cette voie, le moyen de sortir de l’enlisement. Plongeons dans l’univers des Jass, Poilus, Landsers et autres Tommies pour découvrir quelle était leur vie quotidienne et comment ils se battent.
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