Marie-Pierre Jadin, libraire et autrice
Libraire à Wavre, Marie-Pierre Jadin est une lectrice passionnée mais pas que… Dans Tempêtes elle revient avec son inspecteur préféré, Luc Delcourt, de la police de Bastogne.
Marie-Pierre Jadin est une figure connue des Wavriens. Mais c’est habituellement dans les rayons de la librairie Claudine qu’on la retrouve, toujours prompte à conseiller les lecteurs.
Et si elle n’est pas une fanatique des polars, c’est pourtant bien dans cette veine qu’elle a commencé à écrire. Début 2020, peu avant le Covid, elle publiait son premier roman, Brasiers (éditions Ker). Elle revient cet été avec Tempêtes (publié chez Weyrich), où l’on retrouve son personnage principal : l’inspecteur Luc Delcourt, de la police de Bastogne.
« Les deux romans ne sont pas liés au niveau de l’intrigue, cen’est que ce personnage qui revient, explique Marie-Pierre Jadin. Certains lecteurs de mon premier roman m’ont fait savoir qu’ils aimeraient retrouver ce personnage dans de nouvelles aventures. Je n’y avais pas songé au départ, mais c’est un personnage que j’aime bien, j’y ai mis beaucoup de moi, je pense. » Et l’auteure de décrire l’inspecteur Delcourt : « Ce n’est pas un héros très brillant, plutôt un flic tenace. Il a 27 ans, il a étudié le droit et la crimino, c’est un vrai Bruxellois, mais il est absolument nul en langues. Il est un peu timide et coincé, et bien ancré dans sa petite routine. Du coup, quand on lui a proposé un poste à Bastogne, il a accepté, certain que cela lui éviterait de devoir parler d’autres langues que le français… »
Un polar, sans le faire exprès La région de Bastogne et ses paysages sont chers au cœur de l’auteure. « J’y ai été souvent avec mes parents lorsque j’étais enfant, on avait de la famille là-bas. Puis mes parents ont repris cette maisonnette, une petite fermette ardennaise typique, qui m’a inspiré mon premier roman. Je n’étais pas consciente de partir sur un polar, c’est lorsque je l’ai relu que j’ai réalisé qu’il y avait une maison, un cadavre, une enquête… j’avais écrit un polar sans en avoir réellement l’intention. »
Dans Tempêtes, l’inspecteur va vivre une nouvelle aventure, aux côtés de la fille du meurtrier apparu dans le premier roman.
« Elle se nomme Julie et elle le contacte parce qu’elle est persuadée que son père, dont on a perdu la trace, n’est pas mort. Julie, qui a connu une enfance douloureuse à Rotterdam avec ce père néonazi, revient à Bastogne pour un mois et l’enquête redémarre grâce à elle. Parallèlement, l’inspecteur doit faire face à une autre enquête, autour du suicide d’un fermier. On entend régulièrement des nouvelles de ce genre, des fermiers qui ne peuvent plus assumer toutes les charges de leur exploitation, et qui craquent complètement. C’est un sujet de société qui m’interpelle et que j’ai voulu aborder de cette manière… », souligne Marie-
Pierre Jadin.
Pour le reste, c’est plutôt de la lecture des divers auteurs qu’elle aborde à longueur de saisons littéraires que la libraire- écrivaine s’inspire. Son deuxième roman est sans doute un peu sombre, comme le veut la loi du genre, mais pas noyé dans l’hémoglobine, et il se lit d’une traite, comme un alcool bien fort. Le troisième est déjà sur les rails de l’édition mais Marie-Pierre Jadin ne souhaite pas en dire plus pour l’instant.
Ariane Bilteryst
« Tempêtes » de Marie-Pierre Jadin est disponible en librairie et sur notre e-shop :