« Le Cahier orange » de Bernard Caprasse et « Vade retro, Félicien » de Francis Groff nominés pour le Prix des lycéens 2020-2021
Cinq livres viennent d’être sélectionnés pour l’édition 2020-2021 du Prix des lycéens. Et parmi ceux-ci, deux sont édités chez Weyrich : le tout premier roman de Bernard Caprasse, « Le Cahier orange », paru dans la collection Plumes du Coq et « Vade retro, Félicien » de Francis Groff, le deuxième opus de cet auteur dans la nouvelle série de polars « Noir Corbeau », après « Morts sur la Sambre ».
Ainsi représentée, la Maison Weyrich peut être fière. Et la retrouver aux côtés de noms prestigieux comme Gallimard et Albin Michel n’est certainement pas anodin. Voilà qui témoigne d’un dynamisme et d’une qualité éditoriale appréciés et reconnus. On peut y voir aussi un bel encouragement pour l’édition belge francophone qui propose des ouvrages et des auteurs dont la pertinence n’est plus discutée. Un signe bienvenu dans ces temps de crise…
En 2012, la collection Plumes du Coq avait déjà vu le roman de Bernard Gheur, « Les étoiles de l’aube », couronné par le Prix Marcel Thiry, et en 2014 par le Prix des lycéens. Aujourd’hui, c’est Bernard Caprasse qui assure le relais. Il faut dire qu’avec son tout premier roman, il réalise un véritable coup de maître. Une excellente intrigue, intelligemment construite, servie par une plume à la fois sobre, directe et très belle et qui parvient à donner à ses personnages profondeur, densité et humanité. Un roman fort et brillant qui mérite amplement sa place dans cette sélection. Une nomination qui vient conforter la Maison Weyrich dans ses exigences et dans le choix de ses auteurs, et qui associe désormais le label « Plumes du Coq » avec «gage de qualité ».
Et le plaisir continue grâce à la sélection, dans un tout autre registre, du deuxième polar de Francis Groff dans la série Noir Corbeau fraîchement créée. On y retrouve avec délectation l’attachant Stanislas Baberian, bouquiniste de son état, pris dans les entrelacs d’une enquête que lui seul parviendra à démêler. Ambiance énigmatique au cœur de Namur, protagoniste décontracté et perspicace, plume directe d’une efficacité jubilatoire… Francis Groff maîtrise l’art de planter le décor et d’y glisser tous les ingrédients du suspense. Il sait s’y prendre pour river le lecteur à son récit, l’emmener (et parfois subtilement l’égarer) sur des pistes et des conjectures… et finalement le surprendre par un dénouement bien ficelé. Le tout construit sur un rigoureux travail de recherche et de documentation.
Marquer le pas de cette manière, notamment avec une collection née il n’y a pas un an (Noir Corbeau), on pourrait y voir un tour de force. En réalité, en bientôt 20 ans d’activité, la Maison Weyrich a toujours mis un point d’honneur à placer haut ses critères de sélection et ses exigences de qualité. Ces deux nominations constituent en somme une juste reconnaissance de son travail, de sa persévérance, de sa pugnacité et de son audace. Elles soulignent également sa capacité à varier les styles et les registres, tantôt plus graves, tantôt plus en dilettante ; à innover, à explorer, à oser, toujours avec les mêmes priorité et souci : offrir à ses lecteurs d’excellents ouvrages (et de non moins excellents auteurs). C’est un fait, et c’est sa marque de fabrique : elle ne transige pas sur la qualité.
Nous croisons les doigts en espérant qu’un de ces deux romans remportera le Prix. Dans un cas, un couronnement pour un premier roman, et dans l’autre une reconnaissance pour un auteur et un baptême idéal pour une toute nouvelle série.
Baudouin Delaite
« Le Cahier orange », de Bernard Caprasse est disponible sur notre e-shop :
« Vade retro, Félicien », de Francis Groff est disponible sur notre e-shop :