Beauté Congo a pour ambition de présenter aux lecteurs une image du Congo plus conforme à la réalité. Si ce mook est destiné au plus large public possible, s’il est conçu et rédigé de manière à informer, à exciter la curiosité et, pourquoi pas, à divertir, il n’en est pas moins intellectuellement et professionnellement exigeant.

« Prendre soin de ce que l’on aime, c’est apprendre à bien se connaître. » Alors, résolument, découvrons notre Congo, aimons-le ! Protégeons-le !

L’ambition de Beauté Congo est de mettre en lumière un Congo plus conforme à la réalité, à la vérité et au dynamisme de ce grand pays. Son objectif est aussi de raconter les richesses uniques au monde, ses savoir-être et ses savoir-faire étonnants, ses talents exceptionnels qui font toute la force de l’Afrique centrale. Beauté Congo vous propose de redécouvrir ce vaste pays dont l’exploration ne cesse jamais tant il est vaste et abondant. Malgré les soubresauts de l’histoire et les blessures qu’ils ont causées, le Congo reste une destination qui fait rêver, tellement ce pays et ses habitants sont attachants.

Ce premier mook consacré exclusivement au Congo veut être le média des relations qui unissent la Belgique au Congo, deux pays intimement unis par leur histoire commune. Si les relations belgo-congolaises ont connu des hauts et des bas, certaines discussions trop politisées ont masqué les relations interpersonnelles et interinstitutionnelles aussi dynamiques que profitables autant pour les individus que pour les deux nations.

Il est toujours utile de rappeler que la RDC est l’un des pays les plus vastes au monde, qu’il est le pays le plus important d’Afrique en termes de biodiversité, de forêt, de potentiel agricole, mais aussi d’enjeu climatique capital. Le Congo est le deuxième bassin mondial après celui de l’Amazonie. En Afrique, ce bassin qui porte le nom de son fleuve couvre 4 millions de km2 où vivent 93,2 millions d’habitants.

Si les scénarios tendanciels démographiques se poursuivent, la population devrait encore avoir doublé entre 2010 et 2035, entraînant une aggravation de la pression sur la forêt, avec son cortège de problèmes exacerbés par le dérèglement climatique.

Selon les scénarios du GIEC, ce dernier sera à l’origine de grandes sécheresses et de pénuries alimentaires en Afrique, grossissant de façon exponentielle le flux de réfugiés climatiques et, de façon probable, dans le sens Afrique-Europe. Ce sont donc des perspectives peu réjouissantes, il faut en convenir. Mais il est encore possible d’agir pour écarter ces menaces effrayantes pour tous qui se précisent nettement d’année en année.

Le Congo est un pays de pionniers. Encore aujourd’hui, on y fait de nouvelles découvertes.

Des chercheurs de Leeds ont présenté à la conférence de Brazzaville en 2018 les preuves scientifiques d’une tourbière gigantesque dont le carbone accumulé correspond à 15 ans d’émissions d’effet de serre des États-Unis. Un travail écosystémique exceptionnel réalisé par la nature pendant plus de 10 000 ans (lire notre reportage en pages intérieures).

La RDC c’est aussi une diaspora active et créative

Savez-vous que la diaspora congolaise représente 1 % de la population belge ? Des Congolais naturalisés Belges exercent de nombreuses fonctions dans l’administration et dans les entreprises en Belgique. Intégrés et complètement émancipés, épanouis, les Congolais belges ont trouvé leur place à l’image de Pierre Kompany devenu récemment bourgmestre de Ganshoren. Avec régularité, les Congolais de la diaspora reviennent « au pays » avec des initiatives créatives, génératrices d’emplois, de valeur ajoutée et d’espoir.

Ce nouveau mook Beauté Congo se veut une vitrine de ces actions réalisées en RDC, par des Belges et des Congolais qui collaborent avec des projets innovants et efficaces, un moteur pour l’avenir de ce pays. Ils sont à l’image des interactions intenses entre la Belgique et la RDC, mais aussi entre la RDC et l’Union européenne.

Lors de la Semaine Belge organisée à Kinshasa en octobre 2018 (voir notre reportage en pages intérieures), l’Ambassade de Belgique a souligné ce potentiel, ce vivier de compétences croisées : de nombreuses institutions et sociétés belgo-congolaises ont tressé des liens étroits qui débouchent aujourd’hui sur des projets futurs prometteurs.

L’expertise belge et de la diaspora congolaise en Belgique et dans le monde est-elle en mesure d’apporter des réponses aux défis de la RDC ?

Beauté Congo se veut un média pour partager des expériences réussies à montrer en exemple. Il met en lumière les pistes de solutions et les orientations que préconisent des spécialistes de haut niveau pour faire face aux défis qui se présentent aux nations et à la planète. Ce nouveau mook veut être le support de diffusion des interactions et des échanges de compétences fructueux entre la Belgique, l’Europe et la RDC sur les enjeux fondamentaux, piliers d’un développement durable de toute l’Afrique centrale. L’enjeu que représente la lutte contre la pauvreté est une réelle opportunité pour faire évoluer ensemble une démarche « climat » afin de préserver ce « poumon » de la planète et ce « réservoir » unique de biodiversité qu’est le bassin du fleuve Congo.

Grâce à ce mook, nous documenterons les nouvelles opportunités de création de richesse, en particulier par les « business verts » que sont l’écotourisme, l’énergie, l’agriculture durable, la foresterie communautaire, la restauration de paysage… Beauté Congo cherchera à tracer les chemins de formation à suivre en RDC et ailleurs, afin de permettre à un plus grand nombre de Congolais de répondre aux offres d’emplois, aux opportunités d’entreprenariat, aux métiers d’avenir en écotourisme, en communication, en environnement, en énergie… L’avenir de notre planète passe par la préservation et le développement de la RDC. Soyons tous acteurs de notre futur, le Congo en sera encore plus beau !

La vision de ce magazine se matérialise aussi dans l’espace TEXAF BILEMBO qui se développe depuis 6 ans à Kinshasa et propose un parcours inédit pour plonger le public dans les racines culturelles et l’histoire de la RDC ; pour y puiser des inspirations dans des savoir-être et des savoir-faire autochtones. « Comment vivait-on au temps des royaumes et empires au Congo, quel équilibre entre l’homme et la nature, les mesures pour protéger la biodiversité, les valeurs qui soudaient les communautés… »

Alain Huart

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