La grande fugue : rencontre avec Ziska Larouge
Nouveauté aux éditions Weyrich, la collection Noir Corbeau accueille Ziska Larouge, qui signe un premier roman policier passionnant !
La grande fugue est-il votre premier roman policier ? Pourquoi choisir d’écrire un roman policier ?
Par le hasard des dates de sorties littéraires, il se trouve que « La grande fugue » a devancé mon premier polar, initié lors d’un atelier d’écriture animé par Réjane Peigny, en France : « L’affaire Octavia Effe ». Il est à paraître prochainement.
Je venais de terminer « Hôtel Paerels » quand Olivier Weyrich m’a proposé de participer à l’aventure « Noir Corbeau », en compagnie des écrivains Francis Groff et Christian Libens. J’ai accueilli le défi avec enthousiasme. Construire une série policière, au rythme soutenu de deux romans par an, m’a emballée. D’autant plus, qu’il s’agira d’y mêler, dès le second volume, un personnage croisé dans les opus de mes complices Francis et Christian !
Parlez-nous de votre détective, Gidéon Monfort. Qui est-il ? Comment l’avez-vous “créé” ?
Gidéon Monfort est né dans une nouvelle, « Les chaises roulantes », publiée chez Acrodacrolivres éd. Lui offrir de poursuivre sa vie après cette première apparition s’est imposé naturellement. Le personnage de Gidéon a, selon moi, de l’épaisseur. Un tir fatal l’a cloué en fauteuil et, étonnamment (ou non ?), cette nouvelle donne l’a rendu plus humain, plus « complet ». Ses failles laissent à nouveau passer la lumière… et son rapport au monde a changé du tout au tout. Je crois que je ne vais pas m’ennuyer avec lui. Il a tout pour me plaire. De la profondeur, de l’altruisme, de l’humour et un degré de « ronchonnitude » hors du commun !
Tocard, c’est original pour un chien… Aura-t-il un rôle important dans votre histoire (vos histoires) ?
Tocard est le fruit des amours d’un teckel et d’un berger allemand. Il colle aux roues de Gidéon depuis leur rencontre, racontée, entre autres, dans la nouvelle « Les chaises roulantes ». Il est (et restera) omniprésent dans la vie de Gidéon. Ce chien l’a, par deux fois déjà, sauvé du pire. Non qu’il soit particulièrement intelligent ou courageux comme aime à le penser son maître, mais parce qu’il… Au lecteur de le découvrir !
Associer ces deux cabossés de l’existence m’a semblé piquant. Ils forment un sacré duo.
L’histoire en elle-même est séparée en deux parties distinctes. Pourquoi faire cette séparation ?
Les séries policières sont très à la mode. Il n’y a pas un jour sans que n’en démarre une à la télé ! Avant de commencer à écrire, je me suis demandé comment procéder pour ne pas me lasser moi-même, comme cela m’arrive trop souvent en tant que lectrice ou spectatrice. J’ai donc choisi de découper mon histoire en deux.
Dans la première partie, je développe l’univers de mes victimes potentielles (ici, celui d’un quatuor à cordes hyper connu, en répétition au Flagey). Le lecteur sait depuis le début qu’un des personnages va être assassiné et de quelle manière. Mais lequel ? Il a le temps de s’attacher à chacun et c’est cela qu’il m’a semblé intéressant d’affiner : qu’il entre en empathie avec tous et n’ait plus envie qu’un crime soit commis !
Le lecteur découvrira l’identité du mort, puis celle du meurtrier, en même temps que les enquêteurs dans la seconde partie, avec cet avantage qu’il sait, pour s’être attaché aux pas des personnages précédemment, des choses que la police ignore…
Si vous souhaitez en savoir plus, procurez-vous au plus vite La grande fugue ! Le roman de Ziska Larouge est disponible en librairie et sur notre e-shop.
Photo : © Stan Arte