1914-1918 La Grande Guerre Henri CASTOR Weyrich Edition

Verdun, cent ans après…

Cette année est célébré l’anniversaire de la bataille de Verdun, l’un des affrontements les plus sanglants du XXe siècle, qui a vu s’opposer les Alliés et l’envahisseur allemand durant 300 jours et 300 nuits.

Le 6 décembre 1915, Joffre, commandant en chef des armées françaises, réunit à son Q.G. de Chantilly les autres responsables militaires alliés. Il prévoit une attaque pour 1916 : « Au début de l’été, il compte porter le coup final dans la Somme avec 42 divisions soutenues par un maximum d’artillerie. »

Ce qu’il ignore encore, c’est que Falkenhayn et l’État-Major allemand visent Verdun, convaincus qu’une victoire là-bas forcera la France à signer une paix séparée. Pour le peuple français, perdre une ville symbole telle que Verdun serait « une atteinte à son patriotisme ».

À la fin du mois de janvier, les renseignements sur l’avancée des Allemands dans la région de Verdun se font de plus en plus précis. « La circulation des trains allemands a été renforcée. On a remarqué la destruction par l’artillerie ennemie des clochers qui servent d’observatoires. » Ces renseignements parviennent jusqu’aux Parlement et à l’Élysée, où Poincaré s’inquiète du « très mauvais état des défenses en avant de Verdun ». Certains généraux tentent d’informer Joffre mais ce dernier refuse de se laisser influencer. « Pour lui, du point de vue stratégique, Verdun, vu du côté allemand, ne se justifie pas. »

Il faudra attendre le 10 février pour qu’il finisse par envisager la possibilité d’une attaque allemande. Il donne alors ses ordres « pour préparer l’acheminement de matériels, de canons de 170 et de troupes vers la région fortifiée ». Mais le scepticisme persiste chez les Français. « Le temps est tellement mauvais qu’on pense qu’il est impossible d’attaquer dans un pareil bourbier. » Pourtant…

1914-1918 La Grande Guerre Henri CASTORLe lundi 21 février, il est 4h du matin quand un premier projectile s’abat et éclate à proximité de la cathédrale. « Le bombardement se transforme progressivement en un bombardement d’une violence jamais rencontrée. » Les images sont atroces et les pertes nombreuses…

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