Journaliste et historien, auteur de nombreux ouvrages, Jean-Claude Delhez consacre un nouvel album à ceux qui ont sauvé l’honneur de l’armée belge en 1940. Avec «Les Chasseurs ardennais. Debout sur la frontière, fidèles et courageux» (éditions Weyrich), l’auteur a choisi de rendre hommage à ces soldats belges qui ont tenu et infligé de lourdes pertes aux Allemands. 

«À travers le destin contrarié des Chasseurs ardennais, c’est le rôle de la Belgique des années 1936-1940 qui apparaît. Une Belgique qui a permis la victoire allemande telle qu’elle a pris forme en 1940.» Une situation racontée par un auteur qui n’hésite pas à appuyer où cela fait mal et à dénoncer le mauvais jeu des politiques. Quant aux Chasseurs, ils ont payé le prix fort pour défendre ce qui pouvait l’être dans la débâcle. Soit 500 tués sur les 20.000 hommes engagés.

S’il fallait résumer ce très beau livre, richement doté en clichés inédits, écrit Philippe Degouy dans son article paru dans La Libre, il suffirait peut-être de reprendre ces propos tenus par l’auteur : «on ressent une distinction nette entre le comportement des Chasseurs ardennais et celui des autres soldats, comme s’il y avait deux armées. En somme, leur campagne de 1940, c’est deux divisions égarées dans une trouille de dix-huit jours (…) L’armée belge de 1940 avait mauvais moral. Les chefs n’ont pas pu lui expliquer quel danger tragique pour notre peuple représentaient Hitler et son régime. La politique de neutralité l’interdisait.»

Plus de 75 ans plus tard, les bérets verts sont encore en première ligne. Contre le terrorisme islamiste, dans les rues de nos villes. Résiste et mords. Encore et toujours. Fidèles et courageux.